Dawkins affirme que l’existence ou la non-existence de Dieu est une hypothèse scientifique ouverte à la démonstration rationnelle. A ce sujet, voir l’article Dieu n’est pas démontrable.
Pour Dawkins, on croit en Dieu comme on croit au Père Noël ou en la petite souris. Ce n’est rien d’autre qu’une croyance infantile que toute personne douée d’intelligence doit tôt ou tard abandonner. Il serait intéressant de comparer, chez les personnes ayant atteint l’ « âge de raison », le nombre de personnes se convertissant au christianisme avec le nombre de ‘nouveaux convertis’ au Père Noël…
Tout au long du livre, on trouve le même type d’analogie n’ayant d’autre but que de ridiculiser la religion.
Par exemple, voici la raison pour laquelle, selon Dawkins, Dieu ne peut pas être omnipotent.
Si Dieu est omniscient, Il sait d’avance comment Il interviendra pour changer le cours de l’Histoire en faisant appel à Son omnipotence – ce qui veut dire qu’Il ne peut pas changer d’avis concernant Sa future intervention. Il est donc impossible qu’Il soit omnipotent! On pourrait classer cet argument contre l’existence de Dieu parmi tant d’autres – tels que « Dieu peut-Il faire un cercle carré? » ou « Dieu peut-Il créer un caillou plus lourd qu’Il ne le pourrait porter? ».
Le fait que Dieu soit omnipotent ne veut pas dire qu’Il fera ce qui est contre Sa propre nature.
Dans le chapitre concernant l’hypothèse de l’existence de Dieu, Dawkins cherche à montrer l’irrationalité des arguments en faveur de l’existence de Dieu. Il cite ainsi les « Cinq voies » de Saint Thomas d’Aquin, tirées de Somme théologique. Dans ce texte, Saint Thomas d’Aquin présente cinq voies d’accès à l’existence de Dieu par la raison [1.
la voie par le mouvement: les choses sont constamment en mouvement, or il est nécessaire qu’il y ait une cause motrice à tout mouvement. Afin de ne pas remonter d’une cause motrice à une autre, il faut reconnaître l’existence d’un Premier moteur non mû : c’est Dieu.
la voie par la causalité efficiente: nous observons un enchaînement de causes à effet dans la nature, or il est impossible de remonter de causes à causes à l’infini ; il faut nécessairement une Cause Première : c’est Dieu.
la voie par la contingence: il y a dans l’univers des choses nécessaires qui n’ont pas en elles-mêmes le fondement de leur nécessité. Il faut donc un Être par Lui-même nécessaire qui est Dieu.
la voie par les degrés des êtres: il y a des perfections dans les choses (bien, beau, amour, etc.) mais à des degrés différents. Or il faut nécessairement qu’il y ait un Être qui possède ces perfections à un degré maximum, puisque dans la nature toutes les perfections sont limitées.
la voie par l’ordre du monde: on observe un ordre dans la nature : l’œil est ordonné à la vue, le poumon à la respiration, etc. Or à tout ordre il faut une intelligence qui le commande. Cette Intelligence ordinatrice est celle de Dieu. ] . Dawkins semble ignorer que Saint Thomas d’Aquin ne cherchait pas à prouver l’existence de Dieu, mais à démontrer la cohérence interne du théisme.
Nous en arrivons à l’argument supposé démontrer de façon quasi-certaine la non-existence de Dieu. « Un Dieu capable de créer quoi que ce soit doit être suffisamment complexe pour être à son tour expliqué. » On pourrait formuler cet idée en posant la question suivante: ‘Qui a créé le créateur?’ Dawkins a beau être un ‘nouvel athée’, son argument n’a rien de nouveau. Il considère que l’hypothèse de l’existence de Dieu implique une régression infinie.
Mais la recherche d’une explication ne représente pas une régression infinie. Prenons un exemple tiré du monde scientifique, celui de la théorie de l’unification ou ‘théorie du tout’ [2. Dans L’Univers élégant, Brian Greene présente de manière très intéressante et accessible cette théorie. ]
La physique moderne repose sur deux piliers: d’une part la théorie de la relativité générale qui décrit la nature à l’échelle macroscopique (étoiles, galaxies,…) et d’autre part la théorie quantique qui décrit la nature à l’échelle microscopique (molécules, atomes,…).
Chacune de ces théories a été largement confirmée par de nombreuses expériences, et elles sont à l’origine d’immenses progrès scientifiques du siècle dernier.
Mais le problème est le suivant: elles sont incompatibles! Les travaux des physiciens portent généralement soit de l’infiniment grand, soit de l’infiniment petit. Cependant, il arrive que la nature combine les deux, par exemple dans un trou noir (une masse gigantesque est confinée dans un volume minuscule), ou lors du Big-Bang (théorie selon laquelle l’univers entier aurait fait éruption d’une ‘graine’ microscopique). Pour décrire de tels phénomènes, la relativité générale et la théorie quantique ont leur rôle à jouer. Mais en combinant les équations de ces deux théories, les chercheurs se heurtent à des aberrations. L’explication des phénomènes observés dans l’univers nécessite-t-elle deux systèmes bien distincts, un pour l’infiniment petit et un pour l’infiniment grand? La recherche dans ce domaine a conduit depuis une vingtaine d’années environ à la formulation d’une théorie englobant les deux systèmes et dissolvant les tensions entre la théorie de la relativité et la théorie quantique. Cette théorie est connue sous le nom de « théorie des cordes », selon laquelle les constituants fondamentaux de la nature sont en fait de petits filaments unidimensionnels [3. – Si on « zoomait » de plus en plus sur un objet observable, on obtiendrait la séquence suivante: objet → atomes → nucléons (protons et neutrons) → quark → corde] .
Cette théorie, si elle venait à être confirmée, serait en quelque sorte la « théorie ultime » de la physique, permettant d’expliquer l’ensemble des phénomènes naturels.
Si Dawkins se sert de la question « Qui a créé le Créateur? » comme argument contre l’existence de Dieu, on peut se demander, concernant la théorie du tout, « Qu’est-ce qui explique l’explication? ».
La recherche portant sur la théorie d’unification n’a pas été abandonnée dès le départ sous le simple prétexte qu’elle représentait la terminaison d’un processus explicatif. De même, il n’y a pas de raison de nier l’existence de Dieu sous prétexte qu’il faudrait alors expliquer qui a créé Dieu.
Dawkins affirme que croire en Dieu reviendrait à croire en un Être dont l’existence est encore plus complexe, donc plus improbable. Complexité rime-t-il toujours avec improbabilité?
La théorie de l’unification est d’une extrême complexité, car elle est supposée englober deux théories qui semblent totalement incompatibles. Mais son extrême complexité n’implique pas une extrême improbabilité.
Dawkins articule sa pensée de la manière suivante:
– Si Dieu existe, il doit être extrêmement complexe
– S’il est extrêmement complexe, son existence même est très fortement improbable
– Il n’existe donc presque certainement pas.
Le principe anthropique stipule que les conditions nécessaires à l’apparition de la vie étaient réunies lors de la naissance de l’univers. Le simple fait que nous existons est extrêmement improbable (voir Sommes-nous le fruit du hasard?), mais nous existons!
Complexité ne rime pas toujours avec improbabilité, et improbabilité ne rime pas avec inexistence.
En fin, Dawkins a cherché à démontrer la très forte improbabilité de l’existence de Dieu. Voici sa description du Dieu auquel il ne croit pas: « On peut dire que, de toutes les œuvres de fiction, le Dieu de la Bible est le personnage le plus déplaisant: jaloux et fier de l’être, il est impitoyable, injuste et tracassier dans son obsession de tout régenter; adepte du nettoyage ethnique, c’est un revanchard assoiffé de sang; tyran lunatique et malveillant, ce misogyne homophobe, raciste, pestilentiel, mégalomane et sadomasochiste pratiquant l’infanticide, le génocide et le ‘filicide’ ».
Je suis tout à fait d’accord avec Dawkins sur ce point: je ne crois pas non plus en ce Dieu là.
© Jonathan Kitt
De toute façon si Dieu existe, il fait naître des contradictions dans nos cœurs qu’il n’a jamais eu l’intention d’expliquer. Je suis surement le seul qui pense que de l’incompréhension naissent les mauvais choix.Dans ce cas là Il nous demande d’avoir la foi, mais un homme qui ne peut s’arrêter sur une vérité est un homme secoué dans sa pensée profonde, sinon tout le monde serait parfait, Je pense aussi qu’il serait intéressant de faire le lien entre le fonctionnent des mécanismes de pensée de notre cerveaux et leur conséquences profondes dans l’homme d’aujourd’hui, comme et d’essayer de comprendre par ce moyen de quel façon Dieu ( si il existe ) a fait ses choix, et pourquoi il ne nous dit pas tout. la différence qui apparaîtra cependant est que Dieu est sensé être parfait , et qu’au contraire l’homme naît pêcheur. mais nous sommes aussi sensé être fait à son image.Je pense que si le créateur peut dire autant de choses a sa création c’est que les deux ne sont pas si différents ( car il a des choses à dire, regardez l’épaisseur de la Bible ( certains peuvent donc voir à travers le mot “dire”, un échange direct par tout les moyens qu’il peut utiliser, seulement si il existe, alors qu’on peut être sur que la Bible existe sur papier, et qu’elle doit normalement retranscrire la pensée et une partie de la vérité.) , j’entends bien par leur manière de penser. Alors pourquoi laisser cette énorme part de mystère si la conséquence est que la majeure partie du monde ne croit pas les seules “vérités” qu’il nous énonce ? je voudrais également parler du fait que si Dieu existe, tout ceci est absurde ! pourquoi créer l’univers ? pourquoi créer l’homme ? se sentait-il seul ? ou trop parfait ? l’homme n’a pas le besoin originel de vivre, en revanche beaucoup ici trouveraient milles raisons de mourrir. Comment se fait-il qu’on n’ait pas le pouvoir de décision sur notre naissance, si à tout moment on peut décider de quitter la terre. Si Dieu existe, ceci est vraiment injuste. ( je ne prétends à rien, je voulais en toute modestie et par besoin d’investigation par antropologie déique ,partager mon avis.)
L’homme existe pour exploiter l’homme , les hommes naissent et meurent , peut importe le nombre et les causes , ce qui comte c’est de faire parler de soi dans l’histoire , quite a l’adapter pour les générations futures.
Et se faire passer pour un dieu pour l’éternité.