Derrière cette affirmation, il y a la question du lien entre vérité et liberté. De deux choses l’une : soit Dieu existe, soit il n’existe pas. Mais lorsqu’on dit : “Croire en Dieu m’enlèvera ma liberté !”, on dit en fait : “peu importe la vérité objective, ce qui compte c’est que je me crée ma propre ‘vérité’ subjective, et ainsi je serais vraiment libre”. Que répondre à cela ?
I. D’après la Bible, la vérité objective est plus importante que ce qu’on croit.
Jésus explique que c’est la vérité qui nous rendra libre. Pour être libre, il faut vivre selon la vérité. Il ne suffit pas d’être sincère. Imaginons un capitaine qui dirige son navire sans aucune vérité objective : il s’est créé pour lui-même un système de cartes marines qui lui sert de “vérité” subjective. Le problème, c’est que sur ces cartes, il n’y a pas marqués les endroits véritablement dangereux à éviter. La conséquence, c’est que ce capitaine qui suit sa “vérité” subjective est à chaque instant en train de mettre en danger son navire, son équipage et sa cargaison. Et un jour il fera naufrage. La vérité objective est plus importante qu’on ne le croit, parce que seule la vérité peut nous rendre libre. Or, la Bible prétend détenir la vérité objective qui nous rendra libre. Ne devrions-nous pas nous considérer avec sérieux cette prétention et étudier la Bible selon ses propres termes ?
II. D’après la Bible, la liberté est plus compliquée que ce qu’on croit.
Du point de vue biblique, la liberté n’est pas l’absence de restriction, mais la présence des bonnes restrictions selon la vérité de notre nature. Les poissons sont libres lorsqu’ils évoluent dans un environnement qui est conforme à leur nature : lorsqu’ils sont dans l’herbe, ils ne sont pas libres, mais s’étouffent ; tandis que lorsqu’ils sont dans l’eau, ils sont libres comme un poisson dans l’eau ! Ainsi, la liberté n’est pas l’absence absolue de toute restriction, mais la présence des bonnes restrictions selon la vérité de notre nature. Selon la Bible, l’homme a été fait à l’image de Dieu, et la conséquence, c’est qu’il est vraiment libre lorsqu’il se comporte à l’image de Dieu. Le problème, c’est que l’homme s’est révolté contre Dieu, et la conséquence c’est qu’il est désormais incapable de vivre selon cette image. C’est pourquoi Jésus explique que “tout homme qui commet le péché est esclave du péché”. Le péché, c’est le fait de vivre en rébellion contre Dieu. Et nous sommes tous ainsi : en rébellion contre notre créateur, alors que la vraie liberté, c’est de vivre selon l’image de Dieu. Comment peut-on alors devenir libre ?
III. D’après la Bible, Jésus est plus libérateur que ce qu’on croit.
Les dieux des autres religions sont des dieux abstraits. Ils sont en fait un ensemble de règles pour aller au ciel qui exploitent l’homme, qui l’oppressent et le déshumanisent. Mais il n’en est pas ainsi de Jésus-Christ. Seul le christianisme déclare que Dieu est devenu un homme qui s’est sacrifié, qui a été oppressé et crucifié. Il a perdu sa liberté afin que nous soyons libres. Il est mort pour nous délivrer de notre rébellion contre Dieu. La conséquence, c’est que l’image de Dieu est restaurée en ceux qui se savent au bénéfice de son sacrifice. C’est pourquoi, ils peuvent dire : “L’amour de Christ nous contraint”. Croire en le Dieu de la Bible est la seule chose qui nous rend libre ; non pas une liberté sans aucune restriction, mais une liberté qui dit : “L’amour de Christ nous contraint”.
© Pierre-Sovann Chauny