Vous connaissez des gens blasés, désabusés, cyniques ? Vous savez, ces gens pour qui toutes les bonnes intentions sont trompeuses : pour eux, cela cache toujours une arnaque. Toutes les valeurs et les idéaux ne valent rien, après tout chacun invente les siens. Au plus c’est une convention sociale, et ces conventions servent en général l’intérêt de quelqu’un. Quant à la religion, bien sûr, ce n’est qu’une idéologie de plus, c’est une échappatoire pour fuir la réalité. Bref, tout ce qui peut avoir du sens ou de la valeur est un piège ou une illusion, et rien ne vaut la peine … de rien.
Ce cynisme, si il est cohérent, ne rend pas heureux, c’est le moins qu’on puisse dire. Il n’y a pas de satisfaction profonde à nier tout ce qui peut être satisfaisant. Mais ce n’est pas grave, le bonheur est une illusion de plus. Et puis, être désabusé, c’est aussi pratique : on se sent tellement supérieur. Les autres sont abusés, crédules, naïfs ; nous on voit clair, on est plus malin que tout cela. Ce n’est pas très compliqué de trouver des défauts chez tous ceux qui prétendent bien faire, de remettre en cause tous les idéaux, tant qu’on n’a pas à s’engager, à dire au final ce qui vaut la peine d’un effort. Et justement, on est tranquille dans le cynisme : puisque tout est trompeur, on ne va pas s’impliquer ni lutter pour quoi que ce soit. Une fois qu’on a mis à terre tout idéal, on peut se contenter de suivre sa pente et de faire ce qui nous plaît. C’est tout aussi absurde que tout le reste, mais au moins ça ne demande pas d’effort.
Ils n’ont pas entièrement tort, ces cyniques. Les grandes idéologies basées sur un idéal pour l’humanité ont fait naufrage en jonchant le vingtième siècle de cadavres. Oui, des intentions égoïstes ou retorses peuvent se cacher derrière les projets les plus acclamés. Et oui, si l’homme est laissé à lui même dans ce monde, il n’y a pas de sens possible qui dépasse un accord temporaire d’un petit bout de culture.
Mais est-il vraiment possible de vivre ainsi ? La perte de toute espérance libère-t-elle l’homme, ou bien le livre-t-elle pieds et poings lié à la société de consommation ? Si rien n’a de sens, le confort et l’expérience que nous proposent les marchands est tout ce qu’il reste, et la loi du moindre effort nous y ramène. Et sous la gangue du cynisme, n’y a -t-il pas un cœur humain qui sait qu’il est fait pour mieux que cela ? Une soif d’espérance qui s’est sclérosée à force de fausses solutions et de vraies trahisons ? Peut-être bien des blasés sont-ils en fait des idéalistes déçus …
Mais où donc aller, si tout homme est trouvé menteur ? D’où vient la soif de sens et d’espoir, si ce monde ne peut pas la satisfaire? Tout ce que produit l’humanité est relatif, transitoire et ne répondra pas au besoin d’un but et d’une visée. Il nous faut quelque chose qui dépasse l’humanité. Mais si l’homme se fabrique un absolu, un « dieu » ou un Dieu, ce ne sera qu’une création trompeuse de plus, une construction appelée à être démolie. Soit Dieu est déjà là et il parle, soit nos cyniques ont raison, et nous arrivons du hasard pour aller au néant en passant par l’absurde.
Le message de la Bible, c’est que Dieu est et qu’il a parlé. C’est lui qui met dans le cœur de l’homme la pensée de l’éternité. Nous sommes faits pour connaître Dieu et tirer de lui notre sens et notre destinée, et nos aspirations les plus profondes reflètent le manque de Dieu. Dieu s’est fait connaître aux hommes, et ce au plus haut degré dans la personne de Jésus-Christ, Dieu venu en homme sur cette terre. C’est par lui que nous pouvons être réconciliés avec Dieu, par lui que nous pouvons retrouver l’espérance, par lui que nos vies retrouvent un sens.
C’est de ce message que nous volons être témoins avec ce site, et que nous vous invitons à découvrir. Que vous soyez des cyniques insatisfaits ou des idéalistes confiants, Jésus-Christ a ce qu’il vous faut vraiment.
Jean-René Moret, 2013
André Comte-Sponville, en 2003, dans “le Bonheur, désespérément”, soutien la thèse que le bonheur ne peut être trouvé que si l’on renonce à tout espoir car tout espoir soit nous trahit soit lorsqu’on l’atteint disparaît et laisse place à une insatisfaction permanente (par exemple, une fois que l’on a atteint la situation sociale/familiale tant espérée, on se rend compte que l’on n’a ce qu’on voulait mais on en veut plus parce qu’on est pas satisfait).
Je synthétise très mal sa pensée (n’ayant qu’entendu un exposé de sa thèse et non pas lu le livre moi-même), mais du coup, je me demandais en quoi l’espoir proposé par la Bible ferait une différence avec les autres ?
Merci